2 chapitre 1, 2a - Jéricho

Publié le par Monique Guillon / La grâce de l'Unité

Jéricho,  un sycomore du jardin public, les vélos à notre arrivée dans Jéricho, des devantures, la place centrale avec sa fontaine et bâtiment central
Jéricho,  un sycomore du jardin public, les vélos à notre arrivée dans Jéricho, des devantures, la place centrale avec sa fontaine et bâtiment central
Jéricho,  un sycomore du jardin public, les vélos à notre arrivée dans Jéricho, des devantures, la place centrale avec sa fontaine et bâtiment central
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Jéricho,  un sycomore du jardin public, les vélos à notre arrivée dans Jéricho, des devantures, la place centrale avec sa fontaine et bâtiment central

Jéricho, un sycomore du jardin public, les vélos à notre arrivée dans Jéricho, des devantures, la place centrale avec sa fontaine et bâtiment central

Chers amis,

"Notre prochaine destination est Jéricho en Cisjordanie distante de cent trente kilomètres. Lors du trajet, le Padre et le guide prennent la parole, entrecoupés d’échanges, de louange, de silence. Le Padre nous enseigne : « Israël, le peuple élu va accueillir ses semailles. Entre la Samarie au sud du pays et les collines de la basse Galilée au nord, nous sommes dans la plaine de Jézreel. Et à Naïn, Jésus redonne vie au fils de la veuve : “Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu'il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : Ne pleure pas ! Il s'approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s'assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple.” Lc 7, 11-16. » Un temps de silence nous habite. Ce vécu s’intériorise en chacun : Dieu guérit… Dieu sauve… Dieu aime…

   Dès aujourd’hui, Jésus redonne vie à nos existences si nous percevons son Amour. L’Esprit Saint nous donne d’être emplis de ses douceurs et de sa chaleur. Cet Esprit fait de feu et d’eau œuvre en chacun de ceux qui s’ouvrent à son action bienfaisante (ci-joint le lien "l'eau et le feu de Dieu", 1, chap. 1, 3b). Sa pluie rafraîchissante vient inonder le sillon de chacune de nos vies. Une pluie de grâces révélatrice de sa Lumière divine, germe, germera en chacun. Ce n’est pas de l’angélisme. Le Christ a visité le fils de la veuve de Caïn. Si nous le désirons, il vient aussi nous visiter, nous relever. En ce temps présent, de par son élévation aux Cieux, J.-C. voit et œuvre en tous lieux de la Terre. En Galilée, lors de sa venue sur notre globe terrestre, il avait prodigué de multiples signes de son Amour. Dès son Ascension, son rayonnement est réel en tous les cœurs. Il se diffuse en ceux qui l’accueillent. Pour vous aussi, cher lecteur, le Seigneur vous laisse la liberté d’entendre son appel, de lui répondre, de le laisser agir à chaque moment de votre vie... Cet appel n’est pas pour que notre volonté se fasse mais pour que la sienne passe en nous. Lors de cette Rencontre du Christ, nous entrons plus ou moins dans l’intimité de son Amour. Il est bonté et tendresse. Rien n’a autant de saveur que de se laisser guider par lui. Il porte nos difficultés qui ne s’estompent pas comme par enchantement. En regardant sa vie sur Terre, incompris, rejeté, humilié, tué, nous comprenons pourquoi la nôtre l’est aussi. Son cœur aimant et douloureux a vécu une souffrance extrême lors de sa Passion et sur la Croix. Le rejet de l’Homme l’a provoqué. Il est venu sur Terre pour nous relever chacun. Et ensemble, il nous élève jusqu’au royaume du Père. Ses souffrances ont été réelles. Elles le sont encore aujourd’hui, engendrées par le rejet de son Amour par une partie de l’humanité. Nos souffrances aussi sont réelles à un degré plus ou moins fort. À l’image du Christ, nos armes sont celles de la prière, de la louange, de nos actes de charité, d’ajustement à la volonté du Père. En priant pour le Salut de l’humanité, des persécuteurs, de nos proches, amis et nous-mêmes, notre monde passe de la stérilité à la fécondation dans l’espérance et l’Amour. Nos difficultés, nos souffrances, engendrent des morts intérieures, des mal-êtres, des drames. Portées par Jésus, de ces meurtrissures naîtront des guérisons, des résurrections…

 

   En ce pèlerinage, sur la route vers Jéricho, le Padre nous parle du nom : « Parfois dans la Bible, les personnes changent de nom. Chaque nom est porteur d’une vocation. » (ci-joint le lien "l'appel et la veillée, richesse intérieure...", 1, chap. 2, 7)

 

   Puis l’histoire d’Israël nous est résumée par le guide : « Le peuple juif est une nation qui a vécu de nombreuses batailles. Ce Pays appelé pays de Canaan a dans sa mémoire la présence de David et de Salomon. Les Juifs des dix tribus du nord vont être déportés sur les territoires frontaliers. Elles vont disparaître. Alexandre de Macédoine dit Alexandre le Grand, régna de - 336 à - 323 av. J.-C. Il s’empara de l’empire perse achéménide. Hérode le Grand, roi de Judée de - 37 à - 4 av. J.-C., fut un personnage important du second empire. Pour asseoir son autorité, il ôta le pouvoir politique aux prêtres. À sa mort, les Romains envoyèrent des gouverneurs différents des Juifs. En 66 apr. J.-C., le peuple juif se révolta. En 70 Jérusalem et son temple furent détruits. Ensuite en 135, les Juifs vont être déportés vers les pays étrangers. Puis en 614, leur territoire fut envahi par les Perses. Plus de cent ans après, en 736, l’arrivée de l’Islam provoqua la destruction du Saint-Sépulcre. Lors des croisades, la légende raconte qu’un tremblement de terre eut lieu lors de l’entrée du roi saint Louis en Égypte. En 1920, après la première guerre mondiale, les Turcs battus quittèrent le pays. Puis mandatés par les accords de San Reno, les Anglais aidèrent les Juifs pour reconstituer leur foyer national. Le nom de Palestine vient de Philistins. Ce terme fut repris par les Arabes jusqu’aux croisades. Après les croisades, les empires ottomans ne parleront plus de la Palestine. Il faudra revenir après la première guerre mondiale pour le réentendre. Ce nom est donné par les alliés au territoire du foyer national juif. Depuis, ce nom de Palestine demeure. Son sens a évolué. Il est plus dirigé vers un sens politique. Jusqu’en 1948, les habitants d’Israël, Juifs et Arabes étaient des palestiniens. En 1948, après deux mille ans d’exode, les Juifs vont reprendre possession d’Israël. Ils reviennent sur la terre de leurs ancêtres. Les Palestiniens vont être chassés du pays. Le conflit israélo-palestinien débute. Une lutte farouche entre Arabes et Juifs va s’amorcer. Pour des musulmans se réalise l’accomplissement de l’Islam déclenchant la guerre de religion. À Jérusalem, sur la colline de Sion, va s’installer une congrégation régie par la règle inspirée de saint Augustin d’Hippone, les Assomptionnistes. Dans ce pays, notre traversée nous montre des lieux riches du passage des patriarches. Béthel signifie “maison de Dieu”. Abraham y construisit un autel. Jacob y rêva de l’échelle parcourue d’anges s’élevant aux cieux. Silo “Havre de paix” en hébreu fut un site biblique du peuple juif. Le tabernacle fut fixé à Silo à l’époque de Joshua. Jusqu’à la mort d’Élie, Silo fut un lieu de pèlerinage. Hébron est le lieu du tombeau de Sarah. À Gigal, le peuple juif va camper avant sa victoire de Jéricho. » Puis le guide nous parle d’autres lieux où les patriarches ont laissé leurs empreintes. Il conclut par cette phrase : « Israël est un pays au réseau routier important. L’agriculture et l’industrie y sont prospères. »

 

   Au travers des vitres, nos regards admirent le paysage verdoyant, coloré de vergers, de champs de céréales, de fleurs. Cette terre est bien irriguée. En passant la frontière cisjordanienne, un fort contraste nous saisit. Soudain, le paysage devient aride. La terre de végétation et de cultures d’Israël est remplacée par une terre craquelée. La sécheresse n’y permet aucune culture à l’exception de quelques-unes sous serres. Même le macadam est plus brut et les accotements de la route sont moins sécurisés.

 

   Le guide poursuit : « En 1967, l’armée israélienne attaque lors de la guerre des Six Jours. En 1970, éclate celle israélo-arabe. En 1982, celle du Liban fait rage. Jéricho est la ville la plus basse de la planète. Elle est située à deux cent soixante-dix mètres en-dessous du niveau de la mer. »

 

   Tout en écoutant Oliver, le nom de cette ville-oasis résonne en nous. Elle nous rappelle le récit des trompettes de Jéricho : « Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. Il alla vers lui, et lui dit : Es-tu des nôtres ou de nos ennemis. Il répondit : Non, mais je suis le chef de l'armée de l'Éternel, j'arrive maintenant. Josué tomba le visage contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu'est-ce que mon seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l'armée de l'Éternel dit à Josué : Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi. » Jos 5, 13-15. « Jéricho était fermée et barricadée devant les enfants d'Israël. Personne ne sortait, et personne n'entrait. L'Éternel dit à Josué : Vois, je livre entre tes mains Jéricho et son roi, ses vaillants soldats. Faites le tour de la ville, vous tous les hommes de guerre, faites une fois le tour de la ville. Tu feras ainsi pendant six jours. Sept sacrificateurs porteront devant l'arche sept trompettes retentissantes ; le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville ; et les sacrificateurs sonneront des trompettes. Quand ils sonneront de la corne retentissante, quand vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple poussera de grands cris. Alors la muraille de la ville s'écroulera, et le peuple montera, chacun devant soi. Josué, fils de Nun, appela les sacrificateurs, et leur dit : Portez l'arche de l'alliance, et que sept sacrificateurs portent sept trompettes retentissantes devant l'arche de l'Éternel. » Jos 6, 1-6. Ils obéirent et les murailles tombèrent. La foi en la Parole de Dieu leur donna la victoire.

 

   En arrivant dans cette ville, pour la première fois depuis le début du pèlerinage, des gens en vélo circulent. Lentement, le chauffeur les suit. Les magasins, leurs devantures, les étals, les stores plus ou moins colorés défilent. Au centre de la grande place de Jéricho, les eaux d’une large fontaine jaillissent. Le Padre nous raconte la venue de Jésus en cette ville : « Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus ; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. Voyant cela, tous murmuraient, et disaient : il est allé loger chez un homme pécheur. Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple. Jésus lui dit : Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Lc 19, 1-10.


   Après ce récit, Hicham s’arrête près d’un jardin public de l’actuelle ville de Jéricho. Un vieux sycomore y est planté. Cet arbre ressemble à celui de Zachée. Les ruines de la vieille ville sont situées à proximité de cette ville moderne. Après un court temps d’arrêt, nous saisissons que du haut d’un sycomore, la vie de Zachée s’est purifiée par sa rencontre avec Jésus. Son existence baignait dans les ténèbres du monde. Soudain la présence de Jésus, lumière divine, l’a éclairé. Il l’a suivi et est devenu l’un de ses disciples. L’interpellation de Zachée nous renvoie à notre propre appel à suivre le Christ. Cet appel nous est formulé à chacun et à tous. Les pèlerins et tous les hommes qui suivent la voie de l’Amour, entrent dans le règne de Joie, de Paix, de l’Unité dès aujourd’hui. Nous méditons cet appel tout en roulant vers notre prochaine étape."

 

Chers amis, montez avec nous !

 

PS : Extrait du site "opusdei.org/fr/article/le-sycomore-ascenseur-du-salut/" (lien ci-dessous)

 

"Zachée le profiteur, sauvé par son sycomore

Zachée était le chef des publicains de Jéricho, oasis et riche bourgade sur la route de la Vile Sainte. Patron des collecteurs d'impôts pour le compte de l'occupant romain, il était haï de tous, honni de partout. Handicapé par sa petite taille, comment pourrait-il voir passer Jésus, en chemin pour Jérusalem, d'autant que la foule, sans doute, lui fait volontairement écran ? Les circonstances l'ont peut-être rendu plus sensible au mépris dont il était l'objet. Peut-être cela l'a-t-il conduit à faire retour sur lui, à sonder en conscience ses indélicatesses dans la gestion de ses affaires ? En tout cas, les branches basses d'un sycomore sur la place lui offrent un refuge et un promontoire : il y grimpe sans se soucier de respects humains.

Là, il croise du regard Jésus qui passe au-dessous : il en est bouleversé... Zachée, descends vite ! Voilà quelqu'un qui, en raison de ses fonctions, était habitué à "dominer la situation". Néanmoins, il quitte immédiatement son piédestal, tant sa conversion est radicale. Il descend de sa pseudo-élévation sociale pour retrouver sa vraie place : celle d'un coupable qui a besoin d'être pardonné. Le sycomore en est complice : lui l'arbre de "ceux d'en bas", il élève les pécheurs pour les présenter à la bienveillance du Seigneur.

Non pas la "foi du charbonnier" mais une "foi vigoureuse" comme de Zachée monté dans un sycomore.

PS : Extrait du site "opusdei.org/fr/article/le-sycomore-ascenseur-du-salut/" (lien ci-dessous)

 

"Zachée le profiteur, sauvé par son sycomore

Zachée était le chef des publicains de Jéricho, oasis et riche bourgade sur la route de la Vile Sainte. Patron des collecteurs d'impôts pour le compte de l'occupant romain, il était haï de tous, honni de partout. Handicapé par sa petite taille, comment pourrait-il voir passer Jésus, en chemin pour Jérusalem, d'autant que la foule, sans doute, lui fait volontairement écran ? Les circonstances l'ont peut-être rendu plus sensible au mépris dont il était l'objet. Peut-être cela l'a-t-il conduit à faire retour sur lui, à sonder en conscience ses indélicatesses dans la gestion de ses affaires ? En tout cas, les branches basses d'un sycomore sur la place lui offrent un refuge et un promontoire : il y grimpe sans se soucier de respects humains.

Là, il croise du regard Jésus qui passe au-dessous : il en est bouleversé... Zachée, descends vite ! Voilà quelqu'un qui, en raison de ses fonctions, était habitué à "dominer la situation". Néanmoins, il quitte immédiatement son piédestal, tant sa conversion est radicale. Il descend de sa pseudo-élévation sociale pour retrouver sa vraie place : celle d'un coupable qui a besoin d'être pardonné. Le sycomore en est complice : lui l'arbre de "ceux d'en bas", il élève les pécheurs pour les présenter à la bienveillance du Seigneur.

Non pas la "foi du charbonnier" mais une "foi vigoureuse" comme celle de Zachée monté dans un sycomore.

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