2, chapitre 1, 3 - La messe au désert de Judée

Publié le par Monique Guillon / La grâce de l'Unité

Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."
Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."

Le désert de Judée / "Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas."

Chers amis, lecteur, lectrice,

 

"Après ce déjeuner, sur les routes de Cisjordanie nous circulons vers le désert de Juda ou de Judée. Chacun reçoit d’une manière plus claire, l’appel du Seigneur. Par notre avancée en ses pas, notre for intérieur s’assainit et brille de ses merveilles que nous accueillons de jour en jour. Notre foi est consolidée. Le cœur à cœur avec Jésus nous révèle nos failles induites par la Tentation. La plongée en ce merveilleux et extraordinaire pèlerinage nous inonde d’une pluie de grâces. Les fruits en sont la paix, la joie et l’unité. Remplis de ce bonheur, le soleil divin et celui vu de la terre brillent à l’unisson sur nous, en nous et entre nous. L’unité parfaite, celle des Cieux, règne en ce groupe. Pourtant le Rusé tente de s’immiscer dans notre marche, mais il ne peut rien contre les armes de la foi, de la prière. Ses essais fondent comme neige au soleil. Ce pèlerinage édifie en nous, un mont Thabor. Ses fondations reposent sur le Christ. Nous sommes BIEN. Nous repartons vers un désert. La joie intérieure nous habite au souvenir du Néguev. Ce désert nous a prodigués de tels bienfaits que la soif d’en recevoir de nouveaux, se fait ressentir. Après avoir serpenté sur des routes aux paysages désertiques, Hicham immobilise son car sur une plateforme naturelle accolée à la route. Nous descendons. Près de ce rudimentaire parking, quelques adultes suivis d’enfants traînent des ânes. Ces habitants probables de la région sont à l’affût des étrangers. Arrivés à leur niveau, d’un signe de tête, nous les saluons. Ces derniers tentent de nous vendre leurs marchandises. Les dépassant, nous grimpons une piste étroite et sableuse vers l’un des escarpements de la montagne. Arrivés au bord du précipice, face au vide, nous prenons place sur cette déclinaison. Au cœur de ce désert, debout ou assis, nous nous préparons à vivre la messe. Le sacristain s’affaire. En limite du ravin, son épouse fixe cet instant dans les appareils photos que les autres pèlerins lui ont confiés. Le Padre se revêt du Christ par le port de son aube et de son étole. La forte chaleur favorise la fatigue. Néanmoins elle n’altère pas notre montée spirituelle hors norme. Dans le secret de notre cœur jaillit de nos lèvres, le chant d’ouverture dans cette nature épurée, révélatrice de la nôtre, fragile, cachant en elle une part de divinité. Être à l’intérieur de ce décor accentue la présence de Dieu. Il nous renvoie invisiblement à la relation privilégiée entre lui et chacun de nous. Son incommensurable Amour se révèle dans ce silence. Emplis de la lumière divine dans notre pauvreté, nous écoutons deux passages des Écritures : « Levez-vous, montons à Sion, vers l'Éternel, notre Dieu ! Car ainsi parle l'Éternel : Poussez des cris de joie sur Jacob. Éclatez d'allégresse à la tête des nations ! Élevez vos voix, chantez des louanges, et dites : Éternel, délivre ton peuple, le reste d'Israël ! Voici, je les ramène du pays du septentrion, je les rassemble des extrémités de la terre ; parmi eux sont l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle en travail ; c'est une grande multitude, qui revient ici. Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications ; je les mène vers des torrents d'eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas ; car je suis un père pour Israël, et Éphraïm est mon premier-né. » Jr 31, 7-9. « Ils arrivèrent à Jéricho. Et, lorsque Jésus en sortit, avec ses disciples et une assez grande foule, le fils de Timée, Bartimée, mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Il entendit que c'était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier : Fils de David, Jésus aie pitié de moi ! Plusieurs le reprenaient, pour le faire taire ; mais il criait beaucoup plus fort : Fils de David, Jésus aie pitié de moi ! Jésus s'arrêta, et dit : Appelez-le. Ils appelèrent l'aveugle, en lui disant : Prends courage, lève-toi, il t'appelle. L'aveugle jeta son manteau, et, se levant d'un bond, vint vers Jésus. Jésus, prenant la parole, lui dit : Que veux-tu que je te fasse ? Rabbouni, lui répondit l'aveugle, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Va, ta foi t'a sauvé. Aussitôt il recouvra la vue, et suivit Jésus dans le chemin. » Mc 10, 46-53. Tout en contemplant les pentes sableuses du désert, la Parole descend en notre cœur : « Que veux-tu que je te fasse ? » Mc 10, 51b. Cette question résonne en nous. Oser lui demander d’ôter de notre vie ce qui la paralyse. Parfois l’obscurité de notre vie nous prive d’être dans la vraie lumière. L’empreinte d’erreurs passées, idolâtries de toutes sortes, nous coupe de sa source. Dans notre for intérieur, cette interrogation nous interpelle. Notre cœur est de plus en plus dépouillé, ouvert à l’appel divin.

 

   Dans cet esprit, nous écoutons l’homélie : « Le Salut est offert à tout le genre humain. Nos propres forces sont incapables de nous donner le Salut. Bartimée l’a compris. À son image si nous mendions le Salut, nous serons comblés. Aveugle, il cria vers Jésus. Il accepta de se laisser dénuder et jeta son manteau. Avant nous à saint Pierre et en ce temps à chacun de nous, le Christ nous dit de nous laisser faire. Quand saint Pierre s’enfonça dans les eaux, Jésus lui prit la main. Quand nous coulons dans les bas fonds du monde en criant vers lui, Jésus aussi nous prend la main. En acceptant de mourir à nous-mêmes, à nos paralysies, nous recevons l’infini de Dieu dans l’étroitesse de notre cœur. Pour rentrer en la miséricorde, dire ces mots en vérité, nous y conduit : “Seigneur, aie pitié de moi !” Mc 10, 48c. Bientôt nous serons à Jérusalem. Lors de notre montée, nous redire cette Parole est une avancée dans la voie du Salut. La plus grande grâce donnée par Dieu est de se reconnaître pécheur. La miséricorde passe par nos demandes, âme de notre foi. La supplication de Bartimée, laissons-la résonner en nous au rythme de notre respiration. Jésus entend et écoute chacun. Il voit les hommes de toutes les époques. Et sur cette route, Jésus croisa aussi, le jeune homme riche : “Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne diras point de faux témoignage, tu ne feras tort à personne, honore ton père et ta mère. Il lui répondit : Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens.” Mc 10, 17-22. Cet homme s’agenouilla devant Jésus. Il était habité d’un véritable désir. Leur dialogue aurait pu s’achever à sa réponse : “j'ai observé toutes ces choses.” Mc 10, 20b. Néanmoins Jésus a vu ce cœur désirant être pur. Ce jeune a saisi que la pratique des lois ne le rassasierait pas : “Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et il lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.” Mc10, 21. Dans notre vie, pour avancer dans la voie de la pratique des dix paroles se greffe l’accueil de J.-C., et de ses enseignements. “Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul.” Mc 10, 18. Ce jeune a su que Jésus était le Messie annoncé. Il a saisi que Jésus a su qu’il le savait. Il avait d’énormes richesses. Or si vous croisez le regard du Christ, ce trésor insondable estompe tous les autres. Dès son retour, probablement que ses richesses n’ont pas brillé avec le même éclat qu’avant. Bartimée et le jeune homme riche, tous les deux, désirent être sauvés. Ce jeune accédera au Salut moins vite que Bartimée. Il devra se dépouiller de ses trésors éphémères. À présent dans ces heures qui nous séparent de notre montée à Jérusalem, laissons descendre cette prière de Bartimée en nous. »

 

   Par le don de l’eucharistie et de la source coulant du cœur du Christ, la paix, la joie, l’humilité nous emplissent. En nous, la présence de Jésus est réelle. Elle est renforcée par notre marche dans la trace de ses pas, laissée sur cette Terre sainte. Après la messe et la descente de l’inclinaison du terrain, les uns grimpent vers un autre escarpement plus élevé, d’autres accèdent à la route en contrebas. Les plus fatigués remontent dans le car. Ils observent les jeunes enfants près des ânes, leurs marchandises en mains. Chacun habité de la pureté eucharistique et de la beauté du désert, vit en secret une imprégnation du monde céleste. Après un temps de contemplation, tous ravis d’être en ce lieu, le Padre rappelle ses ouailles. Quand toutes les brebis du Seigneur sont présentes, le rite d’avant départ s’engage. Chaque ange-gardien recherche son protégé. Au complet, notre car s’ébranle et repart sur les routes du désert de Judée. Or nous montons vers le sommet de notre pèlerinage, Jérusalem. Aujourd’hui, cette ville est meurtrie par ses divisions mais c’est une ville sainte. Pendant ce trajet, nous méditons le psaume 139. La montée à Jérusalem de Jésus et notre propre montée, pèlerins de quelques jours, s’entremêlent. Elle passe par la souffrance du Christ, par notre abandon. Il nous donne de lui déposer au pied de sa croix toutes les choses qui nous éloignent de son amour.

 

« Éternel ! Tu me sondes et tu me connais,

Tu sais quand je m'assieds et quand je me lève,

Tu pénètres de loin ma pensée ;

Tu sais quand je marche et quand je me couche,

Et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n'est pas sur ma langue,

Que déjà, ô Éternel ! Tu la connais entièrement.

Tu m'entoures par derrière et par devant, Et tu mets ta main sur moi.

Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée,

Elle est trop élevée pour que je puisse la saisir.

Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face?

Si je monte aux cieux, tu y es ;

Si je me couche au séjour des morts, t'y voilà.

Si je prends les ailes de l'aurore,

Et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer,

Là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira.

Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront,

La nuit devient lumière autour de moi ;

Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi,

La nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière.

C'est toi qui as formé mes reins,

Qui m'as tissé dans le sein de ma mère.

Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse.

Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien.

Mon corps n'était point caché devant toi,

Lorsque j'ai été fait dans un lieu secret,

Tissé dans les profondeurs de la terre.

Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient ;

Et sur ton livre étaient tous inscrits

Les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d’eux n’existât.

Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables !

Que le nombre en est grand !

Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable.

Je m'éveille, et je suis encore avec toi.

O Dieu, puisses-tu faire mourir le méchant !

Hommes de sang, éloignez-vous de moi !

Ils parlent de toi d'une manière criminelle,

Ils prennent ton nom pour mentir, eux, tes ennemis !

Éternel, n'aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent,

Du dégoût pour ceux qui s'élèvent contre toi ?

Je les hais d'une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis.

Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur !

Éprouve-moi, et connais mes pensées !

Regarde si je suis sur une mauvaise voie,

Et conduis-moi sur la voie de l'éternité ! » Ps 139.

 

Ce psaume nous habite. De nos entrailles montent la supplication pour que Dieu anéantisse en notre cœur la Tentation liée aux pensées et esprits mauvais. Ainsi il nous guide sur le chemin du vrai bonheur. Le Salut est proposé en toute liberté à tous et chacun et à vous aussi cher lecteur. Déjà il est amorcé pour ceux dont les cœurs se sont ouverts à l’Amour divin. Malgré nos faiblesses, nos péchés, nous, pèlerins de quelques jours en Terre sainte nous désirons prendre la main tendue de Dieu pour qu’il nous élève de la Terre vers les Cieux par notre foi. Nous y avançons. Notre cœur est empli de paix, de joie, sublimé par l’Unité. Jésus par sa Passion et sa Croix nous aima et nous aime encore à l’extrême. Il a donné et donne continuellement sa vie pour chaque homme, femme, enfant. Dans le temps et l’Éternité, le Christ nous aime tous. Or chacun est personnellement aimé d’un amour unique. Par l’eucharistie, Corps, Sang, Âme et Divinité du Christ, nous entrons dans sa vie. Dès ce monde par sa Résurrection, il désire mener l’humanité vers le Salut. Il attend chaque être. Lui est la porte qui nous ouvre celle du Royaume de la Vie éternelle ; la clé est l’Amour. Renouvelés par cette eucharistie, nous montons à Jérusalem."

 

Chers amis, avec joie, montez avec nous !

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