1, chapitre 1, 3c - L'appel ! Une messe imprévue ! Riche et apaisante !

Publié le par Monique G. / La grâce de l'Unité

La création ! Le soleil entre en notre vie ! Une messe exceptionnelle !
La création ! Le soleil entre en notre vie ! Une messe exceptionnelle !

La création ! Le soleil entre en notre vie ! Une messe exceptionnelle !

Chapitre précédent : L'eau et le feu de Dieu

 Cher lecteur,

Nos pieds foulent la Terre sainte et avec chacun de nous, nous t'invitons à entrer un peu plus dans cette invitation à visiter notre vie !

        "Par cette aventure pèlerine, notre être intérieur va respirer de nouveau comme aux premiers jours de sa vie, à son propre rythme, sans contrainte. Grâce à cette avancée en Terre sainte, chacun va écouter et lire de façon transparente sa propre histoire. Chaque destinée va rejoindre celle du Verbe fait chair et par l’unité, celles des autres. Le retour à la source de vie va nous être révélé. Dieu, le créateur, d’où nous sommes sortis et à qui nous retournerons un jour, est déjà présent en nous. Et avant ce passage, nous sommes en Terre sainte, telle une avant-première de ce futur retour. Tel un rêve éveillé, nous sommes arrivés. Nos bagages et papiers officiels en main, nous passons les points de contrôle. En nous dirigeant vers la sortie, chargés de tous nos bagages, la chaleur nous surprend. La fatigue commence à être présente. Tout en tirant nos valises, nous recherchons le car réservé par le voyagiste. Or notre exploration reste infructueuse. Aucun car ne correspond à notre attente. La hâte d’y monter se lit sur nos visages, et nous ne le trouvons pas. Fort heureusement, le Padre, réactif, s’enquiert par téléphone auprès du guide de son absence. Un retard d’une heure est à prévoir. Désappointés, nous sommes tel l’enfant de maternelle attendant l’un de ses parents ou sa nourrice à la fin d’une journée d’école. Quand il scrute l’horizon, il ne voit pas cette personne, il s’inquiète. Son angoisse se traduit par de l’agitation ou au contraire, un renfermement. Il ne parle plus. Personne ne sait ce qui se passe dans sa tête et surtout dans son cœur, sauf Dieu. Il espère avec la rapidité de l’éclair, l’apercevoir. Fragile, il veut se reposer en laissant tomber toutes ses défenses dans des bras protecteurs. Lorsque l’attente est trop longue, des sanglots peuvent surgir traduisant sa détresse. L’éducatrice de la garderie va tenter de le réconforter. L’enfant comme parfois nous-mêmes dans notre propre vie, n’est pas réceptif à ce soutien, il reste dans l’attente. De nombreuses questions sans réponses montent en lui, comme parfois en nous. Il ne se sent pas assez solide pour continuer sa journée sans cette personne, à l’image, parfois de nos attentes non comblées. Habitué à ce quotidien, il ne comprend pas cet imprévu comme encore nous, bien souvent, dans nos vies. En ce jour, nous attendons le guide, le chauffeur, son car, pour entrer en ce pèlerinage qui va renforcer notre maison intérieure. Celle-ci peut parfois être voilée par une façade qui n’est pas à l’image de notre moi profond. Ce voile donne un paraître qui peut contraster, même s’opposer à notre édifice intérieur. Parfois la vie n’est qu’une mascarade. Cet édifice peut sonner creux par endroits ou résonner de sons plus ou moins mélodieux. Il peut se colorer de tons chauds, tièdes, frileux, selon les états de l’âme et de l’esprit à un moment précis. Ces états peuvent avoir des répercussions sur l’aspect extérieur, la physiologie des corps, des comportements. Cette maison va être restaurée par les découvertes de ce périple en Terre sainte. Un apport faramineux de richesses va renforcer ses fondations. Notre conscience va s’élargir à la compréhension par le cœur de la construction de l’édifice du peuple de Dieu. Chacun d’entre nous en est une pierre vivante le consolidant. Mais aspirés par l’attente de notre car, nous n’imaginons pas, à cet instant, comment ce voyage pas comme les autres va remplir notre vie. En effet, la Terre sainte est un pont, passage étroit, qui mène d’une rive terrestre à celle céleste. Il fait franchir de l’intérieur, le passage des êtres de chair aux vies habitées par l’Esprit de Dieu. Ce pont est le Fils de l’Homme, Jésus, se donnant gratuitement aux hommes qui désirent le recevoir. Ce chemin est le Verbe de Dieu, le Fils bien-aimé du Père, la Parole de vie, le Christ, le Vivant. Prêts à avancer sur ses traces laissées sur notre Terre, fatigués, nous attendons. Désappointés, notre séjour commence par un imprévu. Souvent la vie est jonchée d’imprévus, qui en vérité sont des lumières, l’éclairant. En ce début de pèlerinage, nous vivons une occasion unique de se désaltérer aux sources de la Vie jaillissant des plaies du Ressuscité. L’offrande vivante de la transsubstantiation du pain et du vin consacrés sur l’autel va devenir au cœur de ce voyage, le point culminant de nos journées. Ce jour est déjà avancé. Nous avons hâte de découvrir l’étape suivante… Pourtant nous sommes confrontés à une attente non planifiée. La planification peut être bonne à condition de ne pas la laisser s’installer inconsciemment et qu’elle prenne toute la place dans la vie. Noter, organiser, prévoir mais se donner des temps libres pour s’oxygéner. Ce 23 octobre 2010, à cet instant précis, la contrariété plus ou moins accentuée emplie nos cœurs. Aujourd’hui, avec le recul, cet imprévu a été un clin Dieu (d’yeux) du Seigneur pour nous recentrer vers lui. La vérité se révèle dans un corps, une âme, un esprit, libres. L’être débarrassé de son trop-plein, de son surpoids, de sa noirceur, vibre vers Dieu. Le trop-plein est le trop de choses à faire. Le surpoids n’est pas le surpoids physique éventuel mais des charges trop lourdes à porter dans le cœur. La noirceur est la brume accumulée par les fautes conscientes ou non, qui étouffent, paralysent, cachent, la vraie nature de l’être. Sans trop-plein, sans surpoids, sans noirceur, la voie vers la simplicité, la pureté de l’être se dévoile en totalité. Lors d’imprévus comme celui que nous vivons, cela peut surprendre et être déconcertant ! Encore plus incroyable, ces temps peuvent être habités par Dieu et révéler des surprises riches d’émotions et de questionnements. Lors de cette attente, le Padre regarde les alentours. Et tous, nous découvrons vers la sortie de l’aéroport, un jardin avec des dattiers, clôturé d’un muret de pierres. Dans cette obligation de rester sur place, le Padre décide de célébrer la messe. La température est estivale. Une brise légère nous caresse nos visages. Nous ôtons nos vestes, gilets, pulls. Certains se protègent la tête. Trainant tous nos bagages, la plupart s’installe à l’ombre des dattiers. Les plus âgés s’assoient sur le muret. Cette messe en plein air est un véritable miracle. D’habitude, les va-et-vient incessants des avions, le grondement des réacteurs, en font un lieu particulièrement bruyant. Dès lors que le Padre décide d’y célébrer la messe, et pendant toute sa durée, nous n’entendons aucun décollage, ni atterrissage. Ce terrain s’emplit de silence. Seuls, les chants des oiseaux, la douce mélodie de la brise frôlant les arbres, s’invitent dans cette nature. Elle reprend soudainement sa véritable identité sans être altérée par l’invasion de sons industriels. Une surprenante volte-face se produit comme si Dieu avait ordonné à l’espace aérien de se taire. Une partie du muret face aux dattiers fait office d’autel. L’un des pèlerins s’improvise sacristain. Il recouvre ce muret d’un napperon blanc sur lequel il dépose le calice. Tous recueillis, nous pénétrons dans cette célébration en union avec l’Église universelle. En nous, les Écritures résonnent d’une façon toute particulière. Elles nous invitent à visiter notre être intérieur. « Le lendemain, Jean était encore là, avec deux de ses disciples ; et, ayant regardé Jésus qui passait, il dit : Voilà l'Agneau de Dieu. Les deux disciples l'entendirent prononcer ces paroles, et ils suivirent Jésus. Jésus se retourna, et voyant qu'ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui répondirent : Rabbi (ce qui signifie Maître), où demeures-tu ? Venez, leur dit-il, et voyez. Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure. » Jn 1, 35-39. Dans cet évangile, notre propre histoire est écrite. Nous avons regardé passer Jésus. Il a visité notre vie par sa présence réelle reçue en l’eucharistie. Par ce pèlerinage, le désir de marcher dans ses pas est notre réalité. La fin de la journée correspond à la dixième heure du jour de l’époque de Jésus. La Parole lue s’adresse à chacun de nous : « Que cherchez-vous ? » Jésus-Christ nous invite à le suivre : « Venez et voyez. » « Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-là… » Jn 1, 39. Identiques aux disciples de ce passage biblique, arrivés dans la nation du peuple élu, nous désirons aller, voir et demeurer encore plus près du Christ. Cette question est le reflet de notre propre soif de la découverte des lieux où Jésus a vécu, mangé, enseigné. Il a partagé avec tous, a marché et porté sa lourde Croix sur cette Terre. La question, “Où demeures-tu ?” est toujours d’actualité. La réponse nous est donnée dans la seconde lecture : « Le jeune Samuel était au service de Dieu devant Élie. La parole de Dieu était rare en ce temps-là, les visions n'étaient pas fréquentes. En ce même temps, Élie, qui commençait à avoir les yeux troubles et ne pouvait plus voir, était couché à sa place, la lampe de Dieu n'était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de Dieu, où était l'arche de Dieu. Alors Dieu appela Samuel. Il répondit : Me voici ! Et il courut vers Élie et dit : Me voici, car tu m'as appelé. Élie répondit : Je n'ai point appelé ; retourne te coucher. Et il alla se coucher. Dieu appela de nouveau Samuel. Et Samuel se leva, alla vers Élie, et dit : Me voici, car tu m'as appelé. Élie répondit : Je n'ai point appelé, mon fils, retourne te coucher. Samuel ne connaissait pas encore Dieu, et la parole de Dieu ne lui avait pas encore été révélée. Dieu appela de nouveau Samuel, pour la troisième fois. Et Samuel se leva, alla vers Élie, et dit : Me voici, car tu m'as appelé. Élie comprit que c'était Dieu qui appelait l'enfant, et il dit à Samuel : Va, couche-toi ; et si l'on t'appelle, tu diras : Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute. Et Samuel alla se coucher à sa place. Dieu vint et se présenta, et il appela comme les autres fois : Samuel, Samuel ! Et Samuel répondit : Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute. » 1 S 3, 1-10. Cette dernière parole est vivante en nous. Comme Samuel la plupart d’entre nous ne connait qu’imparfaitement la Parole de Dieu. Elle ne nous a pas révélé toutes ses facettes. Tel l’enfant près d’Elie, nous-mêmes, enfants de Dieu, répondons : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” Finalement, ce contretemps nous a donné de vivre une messe dans un lieu non prévu pour cela. Mais rien n’est impossible à Dieu pour celui qui a foi en lui. Dès la fin de la messe, le bruit d’un moteur de gros véhicules nous fait saisir que le car arrive. En vérité, notre attente n’en a pas été une. Bien au contraire, cette dernière heure a été pour nous d’une richesse intense. La fatigue a disparu et tout en nous repose en paix. Notre regard est empli de joie intérieure. Étonnante, la conversion qui s’est opérée en chacun pendant cette messe. Une fois le car immobilisé, le guide descend, salue le Padre. Ils s’expliquent, réorganisent le planning. La messe étant célébrée, notre route doit nous mener directement à Mitzpe Ramon, notre premier lieu d’hébergement."

Cher lecteur,

Je vous invite à monter avec nous dans le car… en cliquant sur le lien ci-dessous

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