L'épilogue
Le désert, le silence habité, l’œil, la source, la parole intérieure / Notre entrée en Terre promise, le baptême... / Cana : "Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu'IL vous dira." Jn 2, 5 / Monastère de la flagellation : chemin de croix historique de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, Fils de l'Homme / La Pentecôte, Marie, Mère de l'Eglise
Chers amis, lecteur, lectrice,
"Par la grâce de Dieu, ensemble ce groupe de frères et sœurs en Christ s’est envolé vers une destination aux multiples facettes. Nos pas se sont emboîtés dans ceux des patriarches et du Christ en Terre sainte. La cime de cette aventure a été l’Unité engendrant
Avec assurance, nous croyons que l’Unité est un sceau divin pour toute l’humanité de toutes générations. Lors de ce pèlerinage, ses membres ont commencé à goûter une miette de l’Éternité. Par notre avancée dans le désert du Néguev et dans les lieux saints, la présence divine invisible mais bien réelle s’est manifestée en nos cœurs. Une douce et intense unité s’est enracinée dans le groupe. Chacun l’a exprimé librement selon sa nature profonde. Dans notre cathédrale roulante, la louange emplie de notre foi, nous a rapprochés de Dieu. Dans le silence de nos célébrations, le don de l’Eucharistie nous a unis à son Amour. Par l’empreinte de Jésus laissée en Galilée, les Cieux se sont ouverts à nous, pour nous entraîner sur le lac en sa félicité. Par notre montée à Jérusalem et nos trois jours saints, nous avons su que la mesure de notre abandon au Père servira de mesure pour notre vie éternelle. Notre regard intérieur au vu des milliers de coups subis par Jésus, s’est rempli de compassion, d’adoration. Comme le centurion transperçant le côté de Jésus, nous aussi au pied de la Croix, l’appel à œuvrer pour le règne de l’Amour de Dieu est devenu une évidence : « Le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, furent saisis d'une grande frayeur, et dirent : Assurément, cet homme était Fils de Dieu. » Mt 27, 54. Ce centurion Longinus fut aussitôt converti par le sang et l’eau coulant du côté droit de Jésus. Il mourut en martyr.
Les plaies du Christ, les plus connues sont celles de ses pieds, de ses mains et de son côté : « S'étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau. » Jn 19, 33-34. Puis, dans la nuit, des hommes se sont affairés pour prendre son corps : « Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche. » Jn 19, 38-42.
Au regard de ces plaies, beaucoup d’autres sont à honorer. En particulier celle de son épaule supportant le poids de la Croix : « Saint Bernard, Abbé de Chiaravalle (Clairvaux), demanda dans la prière à Notre Seigneur, quelle fut la plus grande douleur subie dans son Corps pendant sa Passion. Notre Seigneur lui répondit : J'eus, en portant la Croix, une Plaie profonde de trois doigts, et trois os découverts sur l'Épaule. Cette Plaie qui n'est pas connue des hommes, m'a occasionné plus de peine et de douleur que toutes les autres. »* J.-C., par son martyr et après trois jours, nous a ouvert les Cieux. Au travers de sa Croix, il est venu nous chercher pour nous élever vers le Père. En toute liberté, sa seule force aimante pleine de douceur et de tendresse nous attire à Lui. L’humanité toute entière est appelée. Certains sans le connaître œuvrent emplis de son amour, aidant leur prochain. D’autres qui ne le connaissent pas, peinent plus que ceux marchant à sa suite. Eux, un jour, si leur cœur s’ouvre et que leurs oreilles entendent l’appel tel que celui de Marie-Madeleine, pourront se tourner vers lui. Tous ceux emplis de son Amour s’approchent de la sainteté, courent vers lui. L’illustration de la Croix Glorieuse insérée à la fin du feuillet des photos, emblème de l’association “La Lumière s’est Levée”, nous montre les bois de la Croix sublimés d’une lumière blanche. Celle-ci enveloppe tous ceux présents sur
Cher lecteur, je prie pour qu’à votre tour, le Seigneur vous comble de ses grâces. Venez marcher à sa suite, laissez-vous étonner : vous ne vivrez plus comme avant. Des paroles inscrites sur une plaque insérée dans l’un des murs du jardin de Gethsémani nous invitent à dire “oui” à notre Père : « Le “Oui-Père” que Jésus prononça en une totale adhésion de sa volonté, lui fit traverser la plus profonde nuit de la tentation et de la souffrance et le mena à la victoire. Ainsi donc, les nuits que nous traversons, mèneront, elles aussi, à la victoire, dans la mesure où nous dirons “Oui” en nous abandonnant à la volonté de Dieu. » *
Dès à présent, nous, pèlerins de la Terre savons que nos existences ne seront plus les mêmes. Nous voguerons par tous temps et après les tempêtes, le ciel s’éclaircira. Ne croyons pas être dispensés de tempêtes, bien au contraire : « La vie est comme le vaisseau qui fend les flots agités et ne laisse après lui aucune trace de son passage rapide. » Sg 5, 10. Désormais nous savons que le Christ qui a tout porté pour nous, est victorieux de tout mal. En nous tournant vers la Croix, notre mal est vaincu. Jésus a traversé la nuit de la Passion dans d’atroces souffrances le menant à la Croix. « Le disciple n'est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. » Lc 6, 40. La Victoire est acquise. Nos actes s’ajustent à deux paroles : « Tu aimeras Le Seigneur, Ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mt 22, 36-39.
Grâce à ce pèlerinage, retourner dans le désert de notre cœur est devenu source de fraîcheur en ce monde sans amour qui nous dessèche. Avant ce périple, nous vivions des temps de prière, d’oraison. Nous participions aux messes dominicales, nous vivions déjà de l’Amour divin. Mais à présent, nous sommes revenus de Terre sainte, le cœur visité de cet Amour illimité. Cette découverte approfondit notre foi en un océan de beauté et de bonté. Cette richesse irrigue nos silences, habités de Dieu. Dans nos êtres, nous avons renforcé notre cœur à cœur avec le Seigneur, de mille et une coudées. Dès aujourd’hui, en ce monde, nos silences habités et nos vies de foi, nous élèvent en Dieu. Nous comprenons que dans nos chemins de vie, visités par la croix, nous marchons sur des routes avec nos frères dans la Paix, la Joie et l’Unité. Chaque baptisé est appelé à témoigner de la Présence cachée mais bien réelle du Christ en sa vie. Chaque créature marquée du sceau de Dieu est appelée à découvrir cette Présence. Dans votre liberté, j’espère que ce témoignage vous ouvrira à la découverte de la Présence divine. Puissiez-vous y goûter, y communier toujours plus, chacun à votre mesure.
Bonne route à chacun et à tous. Je vous remercie.
Que le Dieu de bonté et de grâce nous bénisse et nous garde dans sa Paix."