2, chapitre 4, 4 - La messe de la Résurrection

Publié le par Monique Guillon / La grâce de l'Unité

 La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs
 La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs
 La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs
 La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs
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 La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs
 La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs

La chapelle Dominus Flevit / Le cimetière juif / la porte dorée / La vue sur Jérusalem / "Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne." / La route pentue flanquée de hauts murs

Chapitre précédent : La descente vers la vallée du Cédron

Chers amis, lecteur, lectrice,

Vous avec nous, du mont des Oliviers surplombant la ville sainte, nous marchons avec la conviction que Jésus est bien présent en nous, avec nous et entre nous. L'Unité règne. Sur cette Terre, tout un chacun, un jour, notre corps mourra à cette vie. Le temps de Dieu n'est pas celui de l'homme.  Notre vie passe comme le sable qui coule dans un sablier, cela est éphémère ! Sur ce sol couvert de tombes et d'oliviers, symboles de paix, nous goûtons la présence du Royaume des cieux ! En nous reposent son amour, sa joie, sa paix, sa vérité, sa patience, sa main tendue à l'autre... Vous et nous, ensemble, découvrons ce que le Seigneur désire nous donner...

La Résurrection de Jésus "par sa Sainte Croix, Il a racheté le monde" - Il se donne tout entier "corps, âme, esprit, divinité" dans l'Eucharistie - Par ce don, Jésus crée l'Unité de tous ceux qui s'unissent à sa vie par l'Eucharistie. Ainsi son sang coule en nous et Il nous restaure de l'intérieur ! Ouvrons-Lui notre cœur ! Qu'Il y prenne toute la place !et nous serons sauvés !

La Résurrection de Jésus "par sa Sainte Croix, Il a racheté le monde" - Il se donne tout entier "corps, âme, esprit, divinité" dans l'Eucharistie - Par ce don, Jésus crée l'Unité de tous ceux qui s'unissent à sa vie par l'Eucharistie. Ainsi son sang coule en nous et Il nous restaure de l'intérieur ! Ouvrons-Lui notre cœur ! Qu'Il y prenne toute la place !et nous serons sauvés !

Nous T'adorons, ô Christ, et nous Te bénissons. Parce que Tu as racheté le monde par ta sainte Croix ...

http://www.faustine-message.com/chemin-de-croix-texte-sopocko.htm

Chers amis, nous L'accueillons et ensemble, Le recevons chacun pour sa part du don, des dons dont Il nous a graciés ! Personne n'est oublié car tout un chacun est attendu dans le cœur du Ressuscité ! Avec vous, nous avançons dans notre Marche… 

"Sans sortir du cimetière, longeant une large oliveraie nous suivons notre binôme. Nous arrivons face à un édifice en forme d’une larme, la chapelle Dominus Flevit signifiant “le Seigneur a pleuré” : « Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit : Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te serreront de toutes parts ; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée. » Lc 19, 41-44.

   Avec respect nous entrons dans ce sanctuaire, scrutant les icônes, sculptures, l’étrange architecture. Une mosaïque sur le devant de l’autel représente une poule aux ailes grandes ouvertes couvrant ses poussins. Une cérémonie dans une langue étrangère s’achève. Tel ce groupe, nous avons la joie de nous préparer à y vivre la messe. Discrètement, Oliver reste avec nous comme bien souvent lors de nos eucharisties. Après notre vécu du mémorial dans la ville sainte, de la Cène, de la Passion, de la Crucifixion, arrive celui de la Résurrection de Jésus-Christ. Par amour pour l’humanité, il est venu sur Terre pour vivre cette montée à Jérusalem. En ce jour, nous continuons la nôtre en avançant au rythme de ses pas, de sa respiration humaine et divine. Notre célébration débute par le chant d’entrée : “nous chanterons pour toi, nous danserons pour toi”.

 

   Le Padre nous introduit vers le sommet de notre montée en fixant nos regards vers l’extérieur de la chapelle : « Au travers de ce vitrail, de cette hauteur, un magnifique panorama de Jérusalem se voit. Dans un même regard se présente à nous la basilique de la Résurrection et la porte dorée par laquelle le Christ doit revenir. Face à cette ville, les larmes de Jésus ont coulé pour le peuple élu insensible à son Amour. De tous temps, Dieu est surpris par le mal sortant du cœur humain. Ce sanctuaire est imprégné de sa compassion. Y célébrer la messe de la Résurrection nous unit à son Amour. Au cours du pèlerinage, Dieu nous a visités. Nous le laissons achever ce qu’il a commencé. En haut de ce mont, une petite mosquée rappelle l’Ascension : “Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut enlevé au ciel. ” Lc 24, 50-51. Luc nous en parle, la décrivant dans les termes d’Ézéchiel : “La gloire de l'Éternel s'éleva du milieu de la ville, et elle se plaça sur la montagne qui est à l'orient de la ville.” Ez 11, 23. Matthieu la situe en Galilée : Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.” Mt 28, 16-20. Marc et Jean la lient à un seul mouvement, celui du retour du Christ vers le Père. “Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu.” Mc 16, 19. “Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu'ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux.” Ac 1, 9. Au début de cette messe, Dieu désire extraire de nos cœurs, les tombeaux créés par des drames, souffrances déclenchant un état mortifère, les alourdissant. Ainsi libérés, Dieu les comblera de sa vie. Alors nous ressusciterons avec lui, nous qui marchons à sa suite. Jésus est notre espérance, notre salut, le rocher sur lequel prennent appui nos vies. En ce sanctuaire, sa miséricorde, son Amour, font refleurir les déserts de nos cœurs. Jésus en nous comblant de ses grâces, renouvelle ses dons pour nous faire participer au règne de Dieu par sa résurrection. Le Fils nous donne l’accès au Père, Notre Père. »

 

   Lors de la messe, la Parole est proclamée : « Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu, c'est celui de l'antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde ; c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas : c'est par là que nous connaissons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur. Bien-aimés, aimons nous les uns les autres ; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n'a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu'il demeure en nous, en ce qu'il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c'est en cela que l'amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l'assurance au jour du jugement. La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte ;  car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier. Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement : Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. » 1 Jn 4, 1-17.

 

   L’évangile selon saint Jean nourrit notre méditation : « Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis. Pierre et l'autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensembles. Mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; s'étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n'entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. » Jn 20, 1-8.

 

   L’homélie du Padre nous éclaire : « De grand matin, Marie-Madeleine se rend au tombeau. Elle est pressée de venir sur le lieu où repose celui qu’elle aime. Marie-Madeleine ne le voit pas ! Pierre et Jean la suivent. Jean, le plus rapide, prend le chemin de l’intériorité. Lors des apparitions, il le reconnaît instantanément. Quand il entre dans le tombeau, le corps de Jésus a disparu, les bandes sont posées à terre, le linge de sa face est plié à part. Son regard intérieur lui révèle la résurrection : “l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. ” Jn 20, 1-8. Aujourd’hui, ce regard contemplatif nous donne d’être comme saint Jean. La contemplation, l’adoration offrent de saisir, de recevoir par la foi, l’Amour. Les grands événements bibliques sont cachés dans la nuit, dans le silence de Dieu. Tout échappe au regard humain, à la Création. Dans les Écritures comme parfois dans la réalité de nos propres vies, un décalage peut être vécu. Les femmes au tombeau regardent vers le bas : “Deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants. Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre; mais ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n'est point ici, mais il est ressuscité.” Lc 24, 4b-6a. Et à l’Ascension, les apôtres regardent vers le haut : “Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu'il s'en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent : Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu allant au ciel. Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d'un chemin de sabbat.” Ac 1, 10-11. En découvrant le tombeau vide, Jean, le premier arrivé laisse passer Pierre, premier Pape de l’Église du Christ. Or Jean voit la résurrection par le plus court chemin, la contemplation. Durant le pèlerinage, cette grâce nous a été offerte dès le Néguev. Dans nos vies, quand le Christ descend en nos morts intérieures, des sujets douloureux peuvent remonter et être revisités de sa présence. La résurrection vécue de l’intérieur les ouvre à être libérés, purifiés. Marie-Madeleine vit cette réalité passant de l’obscurité du tombeau à la Lumière du Christ qui entre en son cœur. Les nôtres vidés de leur obscurité peuvent être restaurés par cette lumière. Le vendredi saint ne se comprend qu’à la lumière de la résurrection. Pour trouver Dieu, nous avons vécu cet abandon lors de notre passage au désert. Les sensations de soif, de manque, de vide, nous ont saisies. Jésus sur la croix s’abandonne : « Père entre tes mains je remets mon esprit. » Lc 23, 46b. Par cet acte, Jésus passe de l’obscurité de Nazareth à la lumière de la Résurrection. Marie-Madeleine recherche Jésus d’une manière humaine, fébrile dans l’obscurité du monde : “Dis-moi où tu l’as mis ?” Jn 20, 15b. Dépassant cette recherche concrète, nous devons passer comme elle à le trouver dans sa lumière de Ressuscité. La relation filiale de l’Homme avec Dieu, le Père, passe par celle de frère en Christ. Marie-Madeleine et tous ceux dont les supplications veulent s’approprier le Christ dans une relation de l’ancien monde, ne peuvent pas le trouver : “Ne me touche pas.” Jn 20, 17. De la bouche de Marie-Madeleine sort les paroles des Cantiques des cantiques : “Avez-vous vu celui que mon cœur aime.” Ct 3, 2b. Ce cantique révèle que le bien-aimé va toujours plus loin, il est insaisissable. Marie-Madeleine, par sa recherche hâtive, ne le perçoit pas. Pour le trouver, l’agitation est à écarter, sa présence est au cœur d’elle-même, de chaque être. À l’image de Marie-Madeleine, nous ne pouvons pas le saisir. À travers le pèlerinage, le Christ nous a emmenés plus loin. Savoir qu’en l’eucharistie, la présence du Christ est réelle, donne de vivre la conversion en notre cœur comme celle de Marie-Madeleine. La sienne commence quand Jésus l’appelle. L’intonation de sa voix lui fait tourner la tête, lui ôte sa douleur, lui ouvre son cœur. Elle le reconnaît par son ouverture à l’appel intérieur. À notre arrivée en Terre sainte, dans la Parole, Dieu appelle Samuel. Sur Terre, Dieu appelle, chaque être par son nom. Le Christ dit à chaque personne : « Mon bien-aimé, ma bien-aimée, veux-tu venir avec moi ?, avec une douceur infinie. Cet appel de notre nom suivi de cette parole, pénètre dans les tréfonds de nos entrailles. Le Seigneur seul, peut prononcer notre nom avec cette douceur extrême, plein de respect et d’amour. Il nous connaît tous et chacun au plus intime de nous-mêmes comme Marie-Madeleine. Le nom est toute la personne. Elle va se retourner, se convertir ; et le Christ va pouvoir l’introduire dans l’Amour du Père. Emplie de Dieu, de son amour, de sa joie, de sa paix, le Christ l’envoie en mission : “Va, retourne en Galilée et dis à tes frères que je suis ressuscité.” Jn 20, 17b. Cette parole est pour nous aujourd’hui, pour être messagers en nos lieux de vie, de famille, de travail, de loisirs. La foi se voit par la mesure de son don. Cette mesure nous rend aptes de nous trouver, de nous donner, de découvrir les trésors que le Seigneur a semés en nous : “Moïse dit : Fais-moi voir ta gloire ! Le Seigneur répondit : Je ferai passer devant toi toute ma bonté, et je proclamerai devant toi le nom du Seigneur ; je fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. Le Seigneur dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre. Le Seigneur dit : Voici un lieu près de moi ; tu te tiendras sur le rocher. Quand ma gloire passera, je te mettrai dans un creux du rocher, et je te couvrirai de ma main jusqu'à ce que j'aie passé. Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue.” Ex 33, 18-23. Après ce temps vécu en Terre sainte, notre conscience s’éveillera et nous saurons que nous avons vu Dieu de dos, Dieu est passé. En ce jour, nous ne le sentons pas pleinement. Or ce bonheur est gravé en nos cœurs. Maintenant par notre foi élargie, nous témoignerons de la présence de Dieu en nos vies avec plus de vérité. Nos œuvres en seront imprégnées. À notre retour, nos regards seront changés sur tout notre environnement : les gens, la nature, le travail, toutes choses… Notre perception aura acquis de la justesse. Dans nos oraisons, nous saisirons notre vie à l’image de celle de Marie-Madeleine. Métamorphosées, nos vies seront en attente de l’éclosion des fruits nés des graines semées et accueillies en cette Terre. Adam, au matin du péché, se voit nu. Cette nudité nous a été dévoilée au Néguev. L’appel à la vivre plus fortement, nous est offert. Pour les Juifs, l’Homme se voit nu quand la révélation de son péché est face à la gloire de Dieu. Pierre se découvre nu sur le lac lors de l’apparition du ressuscité. Pécheur, il est revêtu de cette lumière. Pour le peuple hébreu, la peau de bête, celle portée par Jean-Baptiste au désert, peut être interprétée telle que la lumière. À la Transfiguration, le Christ est vêtu de cet habit de lumière. À chaque baptême, cette lumière revêt le baptisé. En ce jour, chacun est appelé à rentrer dans cette lumière pour y être transfiguré. Dieu a revêtu notre humanité, notre pauvreté de cet habit de pureté. Notre marche pèlerine va s’achever. Et ce vécu de transfigurés, plein de joie, de paix, ne laisse de place ni à la peur, ni au doute. Le Seigneur ne nous reprendra pas cet habit. Nous vivrons recouverts de sa gloire. Il nous précède dans nos galères. Nous allons retourner vers elles, sans crainte, avec le Ressuscité encore plus présent en nous qu’avant notre départ. »

 

   Après un temps de silence, l’Eucharistie nourrit chacun de nous. Fortifiés par le renforcement de sa présence divine, nous progressons vers nos demeures éternelles. L’invisible et le visible s’entremêlent en nos vies. En sortant de la chapelle, unis les uns aux autres, transfigurés, nous admirons le panorama de la ville d’où la présence de Dieu, émane.

 

   Notre cœur comblé, la descente du mont des Oliviers se poursuit sur cette route flanquée de hauts murs. Certains remarquent un homme assis dans un renfoncement, revêtu d’habits traditionnels caressant sa monture, un âne. À l’époque de Jésus, les déplacements à dos de chameaux étaient fréquents. Jésus ne parlait aux foules qu’à partir de savoirs liés à leur vie : l’agriculture, l’artisanat, l’architecture. Un jour, Jésus leur parla du trou de l’aiguille : « Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore : Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent : Qui peut donc être sauvé ? Jésus les regarda, et leur dit : Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. » Mt 19, 23-26. L’aiguille n’est pas une aiguille de couturière. Cette image du trou de l’aiguille peut correspondre aux passages troués dans les remparts d’une ville, la plus petite porte de son enceinte. Les gens en parlent comme de l’aiguille de la muraille. Pour les chameaux porteurs de bagages, l’accès est impossible. L’animal doit en être déchargé pour traverser cette trouée dite de l’aiguille de la muraille. Entré dans la ville, sa charge lui est replacée sur le dos. Cette image nous invite à nous délester de tous nos bagages encombrant notre vie pour passer par la porte nous ouvrant les Cieux, Jésus-Christ. Cet épisode est cité après la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche : « Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. » Mc 10, 21b. Ce jeune propriétaire a de grands biens, il repart vers ses richesses terrestres. Pour nous, aussi, le passage est étroit. Pourtant plus nous nous déchargeons de fardeaux, idoles liées à ce monde, plus nous avancerons dans l’Amour. Dans cette marche vers le Père, Jésus est notre berger. Si nous lui laissons une brèche, un passage, l’Esprit Saint agit en notre vie. En ce jour, marcheurs de Dieu sous un soleil radieux, nous dévalons cette route goudronnée dans la joie. Nous irradions du bonheur de suivre le Christ en ce pays encensé de sa présence et où il a dit au jeune riche : “Viens et suis-moi.” Mc 10, 21c. Nous le suivons…"

Chers amis, je vous invite à entrer dans la chapelle "Dominus Flevit" par cette vidéo commentée de 2' 05" en cliquant sur le lien ci-dessous :

Avec vous, lecteur, lectrice, au-dessus des trésors liés à ce monde nous avons rencontré le seul trésor qui comble de joie ceux qui le reçoivent : l'Amour de Jésus-Christ. Où que nous soyons, Il se donne sans cesse... Or Jésus lui-même a dit : "Mais quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur Terre ?" Lc 18, 8.  L'homme en ce verset, représente toute l'humanité. Par ces jours passés en Terre sainte, en notre âme, notre Foi s'élargit… Merci Mon Dieu. La Paix divine règne en ce groupe. J'émets le vœu que vous aussi la receviez un jour ou l'autre avant de paraître aux Cieux ! Un pas devant l'autre nous dévalons le mont des Oliviers.

Venez et poursuivons ensemble cette marche en cliquant sur le lien ci-dessous :

Chers amis,

Au nom de Jésus, soyons dans sa Paix et sa Joie,

Bien fraternellement. Monique / La grâce de l'Unité

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