1, chapitre 1, 2 - La famille de Dieu et l'envol

Publié le par Monique / La grâce de l'Unité

L'envol !

L'envol !

Chapitre précédent : Le départ et la mission

Chers amis lecteurs,

Nous revoilà ensemble, nous commençons juste à nous "apprivoiser" les uns, les autres... Pour entrer dans une grande et belle famille... Famille veut dire aussi tension, discorde et surtout partage, aide et entraide ! C'est comme cette contamination du COVID-19 ! Chacun est amené à s'entraider, ne serait-ce que par le respect du confinement pour sauver des vies, celles de nos proches, amis, les nôtres ! Notre frère en humanité et en Christ, Alberto Maalouf a reçu en priant le verset 1 Co 6, 19 (voir lien ci-joint) : 

"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous mêmes ? " 1Co 6, 19

Nous ne nous appartenons pas ! L'ensemble de nos corps, temples du Saint Esprit en nous, devient UN. Ce UN forme une seule et unique famille... Reprenons notre voyage :

"En parallèle de la famille humaine existe celle de Dieu. Sa découverte permet de marcher, ensemble, vers les portes du royaume où règnent la justice et la paix. En ce monde, cette avancée conduit vers l’éternité : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Tous ceux qui l’ont reçue, ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. » Jn 1,12-13. Notre groupe est intégré à cette famille. Les jalons pour s’y insérer sont d’ouvrir son cœur à l’amour* et de suivre le Christ en nos lieux habituels de vie. Évidemment le suivre n’est pas le privilège de pèlerins en route vers des sanctuaires. Dans notre histoire de vie savoir s’appuyer sur lui, jour et nuit, est source de paix, de sagesse et de force. Pour nous y aider, s’abreuver aux Écritures, les méditer et vivre les temps forts des messes, permettent d’ajuster nos actes aux dix paroles de Dieu. Selon le dessein de nos vies, certains sont appelés à fortifier leur foi ou à la redécouvrir lors de pèlerinages. Notre groupe a choisi de revivre la marche des patriarches et de suivre le Christ en marchant sur la terre qu’ils ont foulée : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. » Jn 1, 14. Ce groupe intergénérationnel compte trente-six âmes : Michelle et Jean-Christophe, Martine, Marie-Brigitte, Monique G., le Padre Patrick, Béatrice et Frédéric, Sandrine et François, Elise (doyenne du groupe, 87 ans), Nelly, Stéphanie et Emmanuel, Jacqueline, Bruno et Marie-Hélène, Marie-Thérèse, Anne et Raphaël, Charlotte et Jean-Marc, Pascale, Hélène, Monique R., Véronique et Jean-Marie et la famille presque complète. Les parents Pierre-Pascal et Marie-Bernard ont invité leurs enfants en couple ou non : Guillemette, Camille, Marguerite-Marie, Gratien et Alice, Bénédicte et Pierre-Georges. Nous formons une mosaïque de tous âges, de diverses conditions et sensibilités. Après une prise de contact rapide, nous embarquons pour Madrid avec tous nos paquets. Pas seulement les paquets visibles tels les valises, cabas, sacs à dos, à main, mais aussi les invisibles. Ces derniers sont les soucis, inquiétudes, angoisses, tracas, mal-êtres, qui alourdissent notre vie. Ils encombrent l’être intérieur. Quand ils sont trop pesants, ils empêchent de bien vivre. Cette difficulté altère la capacité de voir la source, le foyer d’où dès notre conception, nous sommes nés. Selon notre histoire intime, nous élaborons une marche plus ou moins assurée et rapide. Pour certains, elle prend appui sur leur force intérieure. Pour d’autres, elle semble ferme mais est en décalage avec leur cheminement intérieur qui peut être dense, dépouillé, ralenti. Tout dépend des combustibles alimentant l’oxygénation spirituelle. Si leur mesure est bien adaptée et intégrée dans leur vie, la respiration devient calme, sereine, harmonieuse avec une onction de douceur, de paix, de joie. Alors, chacun croît comme le roseau qui parfois courbe mais ne plie pas, ne se casse pas. Ses racines sont irriguées dans la source de Vie éternelle, dès aujourd’hui. Si les gens oublient plus ou moins d’où ils viennent, dans les mêmes circonstances que ceux restant unis à Dieu, leurs souffrances sont accentuées. Ces derniers veulent en partie ou en totalité porter le poids de leurs croix. En se coupant de leur essence première, ils ne sont pas assez forts et sont usés par le tourment. Nous sortons de Dieu et sommes conçus à son image. En chemin vers son royaume, un jour nous serons rappelés à lui. Sur Terre, Dieu nous donne la liberté de l’aimer, de l’ignorer, de l’oublier, de le renier ou de ne pas connaître son existence. Cette permission souveraine nous a été offerte car il nous aime d’un amour plein de miséricorde. L’amour véritable n’est pas avalisé par la contrainte et se vit dans une grande liberté. L’alliance de Dieu et des hommes est scellée par le sang de son Fils qui lui a obéi jusqu’à la mort. Cette obéissance à l’autorité du Père nous est donnée en partage. Si nous voulons le suivre, elle nous est demandée mais pas imposée. Elle est à l’image d’une relation aimante père-fils telle que l’un s’enrichit de l’autre. Le père aime son enfant. L’enfant qui se sait aimer, l’écoute. Il apprend à bâtir sa vie à partir de ses recommandations et de ses enseignements. L’autorité de Dieu est pleine de sagesse. Elle est respectueuse de chaque créature. Elle jauge la capacité de chacun à grandir en harmonie avec lui-même, en son univers visible et invisible. À l’opposé d’une autorité totalitaire, la sienne imprégnée de douceur, de patience, drapée d’une nette fermeté permet le meilleur des apprentissages. Cette pédagogie façonne nos propres limites pour ne pas tomber et pouvoir rester sous sa protection. Par cette recherche, en communion les uns avec les autres, nous essayons d’avancer dans l’intimité du Père. Cette progression se fait sur une route plus ou moins étroite et longue, où parfois des courbes se forment. Des pentes et des montées peuvent s’y dessiner avec des virages à cent quatre-vingts degrés. Par ces cheminements, nous pouvons parvenir à l’immense joie de rejoindre les saints. En toute liberté, selon notre désir, nous pouvons  orienter notre vie d’un côté ou de l’autre ou sans aucune direction. Dans ce dernier cas, nous nous ancrons dans l’inconnu du monde terrestre, monde éphémère au regard de l’éternité. Il est englouti dans les proches ténèbres de l’oubli. Aux gens aveuglés par les vicissitudes de la vie, il fait miroiter que leur source est en ce bas monde. Il n’en est rien. Pour certains, la liberté est de rester dans l’ignorance ou de rejeter Dieu. Ce choix les enferme, petit à petit, sur eux-mêmes. Nos forces humaines sont limitées. Par ce choix, le découragement, l’angoisse, l’épuisement, les rejoignent. Alors une spirale les happe vers un gouffre sans fond. Dans cette descente, s’éloignant de plus en plus de la lumière, ils s’enfoncent, et les clivages formés se referment sur eux. Coupés de la source divine, l’obscurité les envahit absorbant l’espérance. En ces lieux, croupissent les derniers reliquats atrophiés de leur lumière intérieure dont le socle est l’Amour. Notre liberté peut nous y amener. Finalement, ceux qui choisissent cette voie, tombent si bas que la nuit règne dans leur âme. Ils deviennent des êtres éteints, presque morts.

 

   À l’aéroport dans le secret de nos cœurs, marchant sur le macadam, nous traînons tous ces bagages. Les invisibles, partie intégrante de notre intimité la plus profonde, s’estompent à la face du monde. Un voile secret les recouvre. Tous sont chargés à bord et partent avec nous d’Orly. Dans l’avion, certains échangent leur place pour se retrouver entre amis ou en famille. D’autres immortalisent notre envol en prenant des photos. Cette montée n’est pas seulement celle de l’altitude générée par l’avion… À l’aéroport de Madrid, après une rapide pause-café, nous accédons au pas de course par un train interne au quai d’embarquement. À dix heures quinze, l’appareil aéronautique décolle. Au-dessus des nuages dans un ciel bleu azur, un beau soleil resplendit. Devant la beauté de la création, une sensation de paix nous envahit. Pendant ces quatre heures et demie de vol vers Tel-Aviv, les discussions et échanges commencent à être plus denses qu’au départ. Pour ceux, fatigués, de petits oreillers sont proposés ainsi que des couvertures. Le temps s’écoule. Enfin, un plateau-repas est servi avec café à volonté. Partis de Tours depuis plus de douze heures, nous avons hâte d’arriver…

 

* Dans ce livre, l’amour a le sens d’agapè"

Chers amis, lecteur, lectrice,

Nous voici, presque "arrivés" en Terre sainte ! Nous volons ! 

Or la Terre sainte, c'est aussi chacun de nos cœurs ouverts à Dieu ! L'arrivée dans le prochain article ci-dessous, je vous invite à cliquer,

Bonne fête des Rameaux à tout un chacun.

Bien fraternellement,

Monique Guillon / La grâce de l'Unité

Publié dans L'envol

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