1, chapitre 4, 3 - L'église Saint-Joseph et le déjeuner

Publié le par Monique G. / La grâce de l'Unité

Statue de la sainte famille dans le patio - Le baptistère de l'église Saint-Joseph -  Statue de la sainte famille
Statue de la sainte famille dans le patio - Le baptistère de l'église Saint-Joseph -  Statue de la sainte famille
Statue de la sainte famille dans le patio - Le baptistère de l'église Saint-Joseph -  Statue de la sainte famille

Statue de la sainte famille dans le patio - Le baptistère de l'église Saint-Joseph - Statue de la sainte famille

Chers amis,

Nous montons et nous arrêtons à mi-parcours de la côte pour tourner. Nous prenons un virage physique et un autre spirituel tel celui d'une conversion vers la simplicité du tout petit...  

"À deux cents mètres du sanctuaire, arrivés devant des murets recouverts d’une clôture en fer forgé, nous pénétrons dans un patio. En son centre, une statue de Jésus, Marie, Joseph, y trône. Cet espace clos est agrémenté de parterres, de buissons à la floraison jaune, de palmiers. Ces derniers nous servent d’ombrelle naturelle. Pendant ce temps récréatif, nous regardons les façades des bâtiments, du cloître et de l’entrée de l’église.

   Et, le guide nous dit : « Vers 1914, cette église fut édifiée sur les bases d’une église datant de la période des Croisés. L’art roman y prédomine. D’après la tradition, elle fut construite sur l’atelier de saint Joseph, père putatif de Jésus. Le vocable d’église Saint-Joseph lui a été attribué. Au XIXe siècle, des archéologues trouvent une citerne au sol en mosaïques, un probable baptistère, des grottes, des silos. Ils sont visibles sous sa crypte. Pour certains, ce lieu fut la maison de Jésus, Marie, Joseph. »

   Putatif* signifie qui est présumé être à tort ou à raison. Durant la vie de la Sainte Famille, Joseph était le père légal de Jésus pour les Nazaréens. Ces gens ne percevaient pas le mystère qu’ils côtoyaient. Aujourd’hui, nous sommes privilégiés. En effet après la résurrection du Christ suivie de l’Église naissante, la sagesse des Pères de l’église a balisé le chemin... Eux, dans leurs allers et venues, n’avaient pas eu la révélation de savoir qu’une vierge par l’action de l’Esprit Saint avait accepté la venue de l’enfant-Dieu en ses entrailles. Or en ce jour, malgré l’Écriture, une foule de personnes stagne. La Terre, monde d’obscurité, de gémissement, d’enfermement, de douleur, est pour une majorité et parfois nous-mêmes, un gouffre où nous nous engloutissons. Le refus de ce qui ne se saisit pas avec l’intellect obstrue le cœur. Le règne de l’Amour mène à l’Éternité. En ce monde, il est inséré et donne de vivre de vraies joies et une ébauche de notre vie future. Tous, nous savons que la mort coupe le fil de notre vie terrestre. L’Homme percevant la main tendue de Dieu s’ouvre à son Amour éternel. La Terre, globe tel qu’une microscopique bulle dans tout l’univers, est peu de chose au regard de l’Éternité. En ce temps, ce monde existe, un jour, il passera. Notre âme, si elle se réjouit à la vue du Sauveur, ne se meurt pas. Elle transcende tout l’être d’une personne ouverte à Dieu. Le corps, l’âme et l’esprit de l’homme sont un, à l’image de Dieu, Père, Fils, Esprit qui ne font qu’Un. Chaque être est unique aux yeux de Dieu. La Lumière divine cachée dans le cœur des incrédules, semble éteinte, coupée de leur source. L’action bienfaitrice de ses rayons peut les atteindre quand leur cœur se fissure. Alors leurs braises étouffées, noircies, s’enflamment du feu de sa miséricorde. Cette conscience permet d’être éclairés de son Amour. Mais sur Terre, s’ils désirent rester dans l’obscurité, Dieu leur donne cette liberté souveraine. Son Amour est pour tous et chacun, il n’est pas réservé à quelques-uns. Pourtant une multitude le rejette, voulant tout comprendre par eux-mêmes. Ils se coupent de la Rencontre avec l’Amour de Dieu. Dans sa liberté, Marie, vierge, a accepté la venue du Saint-Esprit pour que naisse en elle, Jésus : « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. » Lc 1, 35. La puissance de Dieu l’a fait, « Car rien n’est impossible à Dieu. » Lc 1, 37. Tant de générations d’hommes et de femmes ne veulent pas s’abaisser comme Dieu l’a fait. Une simple acceptation à la source de la Lumière divine leur donnerait de s’ouvrir à un chemin de guérison. Entrer dans le règne du véritable amour donne à toute âme de s’y éveiller, de s’y élever déjà sur Terre. Désirer connaître ce monde à venir, partiellement connu ou inconnu, nous dévoile selon la plénitude de notre cœur, une ou des facettes de l’Amour plénier. En vivant de sa présence réelle nous rendons gloire à Dieu pour ses merveilles. Lui ouvrir notre cœur, notre âme, tout notre être, c’est laisser agir sa puissance en notre vie. Dieu insuffle à nos œuvres d’être habitées de lui. Dieu n’est pas dans les nuages. Sa présence règne éternellement dans notre vie. Il agit au cœur de nos supplices, prières et actions de grâce. Son règne est invisible aux yeux de la chair, visible que par la connaissance et la sagesse du cœur. Sa puissance a agi en Marie, et elle agit en ceux qui s’ouvrent à son action. Elle est voilée aux personnes la rejetant, étouffée, enfouie, cachée, pourtant bien présente en leurs vies. Or les hommes vivant la Rencontre du cœur à cœur avec le Seigneur, sont déjà unis dans l’Amour. Et la puissance de cet Amour n’est plus cachée, elle est. Hélas nous sollicitons peu ou pas Dieu pour qu’en douceur, il intervienne en notre vie. Si la sagesse et l’humilité divines transparaissent dans nos actes quotidiens, déjà notre vie céleste se bâtit dès ce monde. Sur Terre, cette réalité, cette vérité, visibles du monde invisible se vivent dans les cœurs ouverts à Dieu. Cette richesse nous permet de voir la naissance de Jésus en Marie. Dans notre liberté, nous pouvons ne pas laisser rayonner la puissance de Dieu en nous, puissance faite de douceur et de sagesse. Alors si c’est le cas, nous ne pouvons ni voir, ni comprendre l’exceptionnelle action de Dieu en Marie. Aujourd’hui et depuis la Pentecôte, cette action se poursuit par la descente de l’Esprit Saint sur les hommes. Dans cet état d’âme, nous admirons les lignes extérieures de l’église avant d’y entrer.

   Et le Padre nous dit : « En Terre sainte, la custodie* franciscaine est gardienne de nombreux sanctuaires : le champ des bergers, les sites de Capharnaüm, de la Transfiguration, de l’église de la Primauté, de l’église Saint-Joseph, de certains sanctuaires de Jérusalem… Ils veillent à leur pérennité et accueillent les pèlerins. Leur congrégation vit selon les règles de leur custodie, division administrative et territoriale d’un ordre religieux dirigée par un custode*, moine chargé d’inspecter cet ordre. »

   L’abnégation et la persévérance de ces communautés par leur prière et leur travail, permettent à ces lieux d’être le reflet de la gloire de Dieu. Par ces sanctuaires, le monde de l’invisible visite le monde visible. Le voile qui ternit la Lumière, se lève au-dessus d’eux révélant ainsi la douceur, la puissance du Très-Haut sur Terre. Après le franchissement de la porte d’entrée, nous nous arrêtons, saisis par l’atmosphère de paix. Nos regards se posent sur les vitraux, les fresques, les colonnades, les bancs alignés les uns derrières les autres. L’église est habitée d’une présence non visible à nos yeux humains mais visible de l’intérieur de l’âme et du cœur. Tout ici, nous invite au respect, au silence. De cette église toute simple par rapport à la basilique, émane un bien-être qui n’est pas de ce monde. Nous sommes Bien. L’église est formée d’une nef centrale et de deux bas-côtés. Une belle fresque aux tons chauds de la Sainte Famille est nichée dans une demi-coupole au-dessus de l’autel. Deux autres œuvres similaires dans des demi-coupoles plus petites se font symétriquement écho aux extrémités des bas-côtés. La charpente apparente est scindée en trois parties alignées sur l’élévation des murs au-dessus des arches séparant les bas-côtés de la partie centrale. Les poutres conduisant à la cime de la toiture sont plus nombreuses que celles servant de traverses d’un mur à l’autre soutenant l’ensemble du toit. Le ton chaud du bois marron foncé, chocolat, contraste avec la luminosité filtrant des vitraux situés en haut de l’église. Nous, charpente humaine et divine, les uns après les autres, nous prenons place sur ces bancs. Unis par nos découvertes, nous admirons le tabernacle et une grande croix du Christ scellée à la paroi sous la fresque de la Sainte Famille. S’élevant au-dessus de cette œuvre où Jésus-Enfant est entre Marie et Joseph, l’inscription JHS en lettres d’or est centrée dans un rond entouré de douze petites branches et de rayons. Là, nous goûtons la présence divine du Christ en ce tabernacle. Nous-mêmes sommes devenus des tabernacles vivants par le don de la présence réelle du Christ en l’Eucharistie que nous recevons chaque jour. Notre regard et notre cœur, sont enflammés de l’amour divin qui nous rassasie.

   Dans cet état d’âme, le Padre nous parle : « Ici après des fouilles, des citernes et de très anciennes scieries ont été découvertes dont celle de saint Joseph. Protecteur de la Sainte Famille, plein de sagesse, il a enseigné et transmis cet art à Jésus. Le Seigneur, le fils unique de Marie, a été sa grande joie. Le Christ attend tout être humain. Sous son regard, nous lui demandons pardon pour toutes les fois où nous nous en sommes éloignés. Marie nous prépare à l’accueillir. Nous ne pouvons pas nous cacher du Seigneur. Sa grâce arrive à nous par son regard de miséricorde. »

   En cette église, nous saisissons que la Sainte Famille est une famille simple cachant en elle un trésor, Jésus. Elle semblait être comme toutes les autres, ce qui n’était pas vrai. L’immaculée conception, Marie, était sans noirceur de l’âme. Saint Joseph était le juste. Leur fils était l’Enfant-Dieu descendu du ciel par la puissance de l’Esprit Saint recouvrant Marie. Jésus permet le relèvement de toute l’humanité. Aujourd’hui, une famille chrétienne qui met le Christ au cœur de sa vie, est d’apparence ordinaire. Elle a le même trésor que la Sainte Famille, Jésus en elle et rejoint le monde de Dieu. Tout se fait dans le secret des cœurs, là est la révélation…

 

   Après ce passage par l’atelier de saint Joseph et la maison de la Sainte Famille, nous partons vers une auberge. Durant cette matinée, nous avons goûté en abondance à la nourriture spirituelle. Nos corps demandent aussi d’être alimentés. D’un bon pas, nous reprenons notre marche. Une porte s’ouvre sur une grande salle bruyante, fort bien décorée. Au fond, un petit escalier débouche sur une seconde salle plus petite, à mi-étage. Nous montons. À l’opposé du restaurant de l’hôtel, les tables sont plus petites lui donnant un petit air provençal. Attablés les uns à proximité des autres, nous gardons une bonne cohésion du groupe. L’Unité est maintenant profondément enracinée dans le groupe. Elle y demeurera éternellement. À la fin du repas, restaurés de nourritures visible et invisible, nous repartons vers l’hôtel. Après une pause, tous regroupés dans le hall, nous nous dirigeons vers l’autocar. Avant le départ, le Padre nous lance sa ritournelle. Sur les routes de Galilée, nous partons vers Cana."


* Voir réf. * Voir réf."

 

D'autres découvertes et pas des moindres, nous attendent ! C'est avec joie que nous vous invitons à venir avec nous

Bien fraternellement. Monique Guillon / La grâce de l'Unité

Chers amis, une vidéo sur la maison, l'atelier de St Joseph

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